Les chiffres
La moyenne est définie à 500 points. La France arrive à 514, en stabilité positive par rapport à 2016 (511), après 15 ans de baisse. Si la moyenne est stable pour les textes narratifs et informatifs, elle progresse même de 9 points pour la compréhension complexe, littéraire, la capacité d’interpréter et d’apprécier. Notre pays reste cependant derrière la moyenne européenne (527) et, si l’écart avec l’UE diminue (de -13 points), c’est surtout à cause de la forte baisse de cette dernière, de 11 points depuis 2016 (Finlande : -17 points, Pologne : -16 points).
Sur les 43 pays comparables, 21 sont bien supérieurs à la France, à commencer par Singapour (587), Hong Kong (573) et la Russie (567). 7 pays sont de niveau comparable à la France et 14 pays ont un niveau inférieur. En UE, c’est toujours la Finlande et la Pologne qui sont en tête avec 549 points, malgré leur baisse.
L’analyse de ces résultats
– Une caractéristique de la France, inattendue, est d’avoir une dispersion des scores des élèves un peu inférieure à la moyenne européenne (71 points contre 74). Dans l’Union européenne comme en France, 6 % des élèves ont moins de 400 points, c’est-à-dire qu’ils ne maîtrisent pas les connaissances élémentaires. C’est au contraire parmi les scores les plus hauts que la France est plus faible que l’UE :
Niveau | France | UE |
---|---|---|
Niveau « avancé », le plus élevé | 5 % | 9 % |
Niveau « élevé » | 27 % | 32 % |
Niveau « intermédiaire », moyen | 40 % | 37 % |
– Comme dans la plupart des pays participants, les filles ont de meilleurs résultats et recreusent en France l’écart avec les garçons (2016 : 8 points ; 2021 : 14 points), qui reste cependant inférieur à celui de l’UE.
L’action pédagogique des enseignants
L’enquête insiste sur des différences de méthode d’un pays aux autres. Les enseignants français demandent surtout à leurs élèves de retrouver des informations dans un texte, d’en dégager les idées principales, d’expliquer et argumenter sur ce qu’ils ont compris. Mais ils cherchent très peu à leur faire décrire le style ou la structure du texte, à déterminer les intentions de l’auteur et ,moins que dans le reste de l’UE, à comparer ce qu’ils ont lu à des faits vécus ou à des lectures antérieures. Ils s’y mettent plus tard que leurs collègues européens car eux mettent plus l’accent sur l’enseignement du français et la lecture. Ils individualisent moins leur enseignement, font moins travailler les élèves par eux-mêmes ou décoder le sens des mots.
Aussi pour les enseignants français l’introduction de la différenciation devient prioritaire et d’autre part ils citent beaucoup l’enseignement des compétences et les stratégies de compréhension de la lecture.
Après l’arrêt de la baisse des résultats français, on voit ainsi les marges de progrès disponibles !

Références
- Pirls 2021 – International Results in reading – Boston college – mai 2023 :
– https://pirls2021.org
- Pirls 2021 : la France stabilise ses résultats contrairement aux autres pays européens majoritairement en baisse – Depp – mai 2023 :
– https://www.education.gouv.fr/pirls-2021-la-france-stabilise-ses-resultats-contrairement-aux-autres-pays-europeens-majoritairement-378107