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Les clés du social : Covid-19. Confinement et déplacement de populations

Covid-19. Confinement et déplacement de populations

Publié le 6 mai 2020 / Temps de lecture estimé : 2 mn

Le confinement a été annoncé le 16 mars et appliqué le lendemain midi. Pendant ces quelques heures, des mouvements importants de population se sont déroulés. Comment les percevoir ? L’Insee s’est rapprochée d’un opérateur Télécom (Orange) pour en donner une première approche, à partir du nombre de nuitées, qui sera complétée et affinée par les apports des autres opérateurs et autres sources.

Rentrer chez soi, le mobile le plus répandu

L’essentiel des mouvements a été pour rejoindre son département de résidence : 1,4 million de personnes ont quitté un département de passage pour leur résidence, auxquels s’ajoutent ceux qui sont rentrés de l’étranger. Si bien que le nombre de nuitées a augmenté dans tous les départements de résidence, …sauf pour Paris et les Hauts-de-Seine. Également, le nombre de mobiles étrangers a beaucoup baissé, de près d’1 million. Au total, la population présente en France a diminué d’une fourchette de -620 000 à -810 000 personnes.

L’exception parisienne

En effet, Paris a perdu autour de 600 000 nuitées à partir du confinement, soit ¼ de ses nuitées habituelles. Il s’agit d’une part d’une nette baisse de mobiles étrangers, ceux-ci ayant quitté le territoire pour un retour chez eux : ils représentent 28 % de ce chiffre. 40 % de ces départs ont été pour rejoindre leur résidence dans un autre département, en particulier de nombreux étudiants qui sont rentrés dans leur famille. Mais aussi 1/3 des départs étaient des résidents de Paris qui en sont partis : ainsi, 11 % des Parisiens ont préféré quitter la capitale.

De même la petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne) aurait perdu entre 126 000 et 182 000 personnes, étrangers et habitants d’autres départements.

Une répartition modifiée de la population

  • Des départements en hausse

La palme revient à l’Yonne (+7 %), suivie par le Lot, la Haute-Loire, le Gers et l’Ardèche (+6 %).

Augmentent, de moins de 5 % mais de nombreux Parisiens et Altoséquanais (92), les départements où se situent leurs résidences secondaires en Normandie, Bourgogne, Centre, Bretagne et littoral atlantique.

  • Nombreux départs des montagnes

La fermeture des stations de ski le 15 mars a vidé les montagnes. La Savoie a perdu environ 40 %, les Hautes-Alpes plus d’1/4, la Haute-Savoie 11 à 13 % et les Hautes-Pyrénées 8 à 9 % de nuitées. Ces chiffres indiquent bien le niveau de l’importance prise par le ski et le tourisme dans chacun de ces départements.

Ces chiffres, même provisoires, permettent d’appréhender plus finement les besoins des populations en soins, besoins alimentaires, et services en période de pandémie.

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