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Les clés du social : Congés maladie : baisse des indemnisations

Congés maladie : baisse des indemnisations

Publié le 12 avril 2025 / Temps de lecture estimé : 1 mn

Plusieurs changements ont lieu en mars et avril concernant la prise en charge des arrêts maladies, que ce soit dans le secteur public ou privé. Ces nouvelles mesures sont inscrites dans la loi de finances pour 2025 et dans la loi de sécurité sociale.(...)

Agents publics à compter du 1er mars 2025 : pour les fonctionnaires et les contractuels, les 3 premiers mois de l’arrêt maladie sont désormais indemnisés à hauteur de 90 % du traitement indiciaire et non plus sur 100 % du traitement indiciaire.

  • Durant les 9 mois suivants, l’indemnisation reste la même, les agents publics percevront toujours 50 % de leur traitement indiciaire.
  • Ils conservent une journée de carence en cas d’arrêt maladie.

Salariés du secteur privé et agents contractuels : si vous avez un arrêt de travail, la perte de vos revenus est compensée par des indemnités journalières (IJ), versées par votre caisse d’assurance maladie. Les conditions d’indemnisation changent à compter du 1er avril, conformément au décret du 20 février 2025 :

  • Le salarié est actuellement pris en charge à hauteur de 50 % de son salaire brut, dans la limite de 1,8 Smic.
  • À partir du 1er avril 2025, le salaire plafond est abaissé à 1,4 fois le SMIC.
  • Le délai de carence reste de 3 jours pour les salariés du secteur privé (cela signifie que les indemnités sont versées à partir du 4ème jour).

Les indemnités journalières couvrent les arrêts de travail intervenant dans les situations suivantes :

  • Maladie professionnelle ou non professionnelle
  • Accident du travail (dont accident de trajet)
  • Maternité
  • Paternité
  • Adoption
  • Deuil

Est-ce la bonne solution de s’attaquer aux indemnisations ? Certes en 2024, l’assurance maladie a détecté 628 millions d’euros de fraudes (+35 % par rapport à 2023). Elle a mis en place de nouveaux outils technologiques (ordonnances numériques) et renforcé ses équipes.

Pourquoi ne pas s’attaquer à la prévention des risques professionnels ? « Renforcer la dimension préventive des politiques de santé, sécurité et qualité au travail » conclut dans son rapport le HCFIPS (Haut conseil du financement de la protection sociale). Les professionnels de santé demandent de s’attaquer aux « causes profondes » : pathologies plus lourdes et plus nombreuses, carrières plus longues avec le recul de l’âge de la retraite. Des syndicats confirment « c’est le travail qui est malade ».


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