Agents publics à compter du 1er mars 2025 : pour les fonctionnaires et les contractuels, les 3 premiers mois de l’arrêt maladie sont désormais indemnisés à hauteur de 90 % du traitement indiciaire et non plus sur 100 % du traitement indiciaire.
- Durant les 9 mois suivants, l’indemnisation reste la même, les agents publics percevront toujours 50 % de leur traitement indiciaire.
- Ils conservent une journée de carence en cas d’arrêt maladie.
Salariés du secteur privé et agents contractuels : si vous avez un arrêt de travail, la perte de vos revenus est compensée par des indemnités journalières (IJ), versées par votre caisse d’assurance maladie. Les conditions d’indemnisation changent à compter du 1er avril, conformément au décret du 20 février 2025 :
- Le salarié est actuellement pris en charge à hauteur de 50 % de son salaire brut, dans la limite de 1,8 Smic.
- À partir du 1er avril 2025, le salaire plafond est abaissé à 1,4 fois le SMIC.
- Le délai de carence reste de 3 jours pour les salariés du secteur privé (cela signifie que les indemnités sont versées à partir du 4ème jour).
Les indemnités journalières couvrent les arrêts de travail intervenant dans les situations suivantes :
- Maladie professionnelle ou non professionnelle
- Accident du travail (dont accident de trajet)
- Maternité
- Paternité
- Adoption
- Deuil
Est-ce la bonne solution de s’attaquer aux indemnisations ? Certes en 2024, l’assurance maladie a détecté 628 millions d’euros de fraudes (+35 % par rapport à 2023). Elle a mis en place de nouveaux outils technologiques (ordonnances numériques) et renforcé ses équipes.
Pourquoi ne pas s’attaquer à la prévention des risques professionnels ? « Renforcer la dimension préventive des politiques de santé, sécurité et qualité au travail » conclut dans son rapport le HCFIPS (Haut conseil du financement de la protection sociale). Les professionnels de santé demandent de s’attaquer aux « causes profondes » : pathologies plus lourdes et plus nombreuses, carrières plus longues avec le recul de l’âge de la retraite. Des syndicats confirment « c’est le travail qui est malade ».

Référence