La définition du contrat de professionnalisation
Il s’agit d’un contrat de travail en alternance qui mélange enseignement théorique dans un organisme de formation continue et périodes de mise en pratique au sein d’une entreprise. Le salarié au bout de son cursus obtient une qualification professionnelle reconnue : diplôme d’État, certificat de qualification professionnelle de branche ou interbranche ou qualification reconnue dans les classifications au sein d’une convention collective nationale. Destiné à l’origine aux jeunes candidats âgés de 16 à 25 ans, il s’est progressivement élargi à des publics plus âgés éloignés de l’emploi au fil des réformes.
121 000 contrats de professionnalisation ont été commencés en 2022
Le profil des bénéficiaires
Le profil des nouveaux bénéficiaires de contrats de professionnalisation révèle une légère majorité d’hommes (52 % d’hommes). On constate que l’âge à l’entrée augmente, ainsi 51 % des contrats sont signés par des adultes ayant 26 ans ou plus (+7 points sur un an) et que les nouveaux bénéficiaires sont moins diplômés, seuls 35 % d’entre eux possèdent un diplôme du supérieur (-5 points sur un an). 3 % des contrats débutés en 2022 concernent des personnes reconnues comme travailleurs handicapés.
Quel type de contrat ?
Majoritairement les contrats signés en 2022 sont à durée déterminée. Cela concerne 81 % des contrats, en baisse de -2 points sur un an. La durée est de moins de 9 mois dans un cas sur trois.
Ces contrats sont signés dans des entreprises de 250 salariés ou plus pour 4 contrats sur 10.
Quatre principaux secteurs d’activité se partagent les contrats signés :
- Le soutien aux entreprises : 29 % des nouveaux contrats.
- L’administration publique, l’enseignement, la santé humaine et action sociale : 11%.
- L’industrie : 12%.
- Le commerce, la réparation automobile : 19%.
En conclusion
On se souvient que la situation des jeunes s’était particulièrement dégradée dès les premiers mois de la crise sanitaire et en particulier en 2020. Le gouvernement avait mis en place le plan « 1 jeune, 1 solution » pour y répondre. En 2021 déjà des progrès avaient été constatés. Les jeunes étaient moins en inactivité, moins au chômage, et davantage en emploi. Et en fin d’année 2021, leur situation est même plus favorable qu’avant la crise.
Même si elle n’est pas que du seul fait de l’alternance, cette dynamique s’est poursuivie en 2022. Les chiffres des contrats de professionnalisation révèlent aussi des changements, en particulier un public plus âgé et moins diplômé qui trouve sa place dans ce dispositif. Enfin, il faudra regarder si 2023 connaitra une progression des signatures ou à nouveau une stagnation.

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